Ivy Bridge entrée de gamme : faut-il changer son Core 2 Duo/Quad ?

Introduction

Les composants entrée de gamme n’ont pas toujours l’attention qu’ils méritent. La plupart du temps, nous avons même du mal à nous en procurer auprès d’Intel et AMD (entre autres), ces derniers ne voulant pas les voir exposés au feu des critiques. Fort heureusement, de nombreux modèles Ivy Bridge sont assez accessibles : le ticket d’entrée est à 40 euros pour le Celeron G1610 (2,6 GHz). Nous avons donc pu acheter trois de ces processeurs pour cet article plutôt que d’attendre un hypothétique prêt. Que valent les derniers Celeron, Pentium et Core i3 contre des processeurs qui faisaient figure de référence à leur époque ?

Image 1 : Ivy Bridge entrée de gamme : faut-il changer son Core 2 Duo/Quad ?

Pour peu que l’on ait acheté ou assemblé soi-même un PC entre 2006 et 2008, il y a de fortes chances pour que ce denier se soit articulé autour d’un Core 2 Duo ou un Core 2 Quad sur socket LGA 775. La sortie d’un jeu incontournable est souvent une motivation à refaire sa configuration et c’est précisément ce qu’il s’est produit pour nous en 2007 lorsque Crysis a débarqué. Le FPS de Crytek a achevé de nous convaincre qu’il n’était plus possible de jouer avec un Athlon FX-55. Alors que les débats dual core contre quad core étaient monnaie courante, la majorité de la rédaction a fait l’impasse sur les Core 2 Duo (Conroe) pour passer directement à un Core 2 Quad Q6600 (Kentsfield) en stepping G0. Légèrement overclocké à 3 GHz, ce processeur est encore parfaitement capable de gérer la plupart des tâches aujourd’hui.

Peu après, Intel est passé à un processus de fabrication en 45 nm. Lorsque les processeurs basés sur le core Wolfdale ont fait leur apparition, il était bien difficile de trouver des arguments contre un Core 2 Duo, très docile en matière d’overclocking, pour jouer. Ceci n’a pas empêché les plus fortunés d’entre nous d’opter pour un quad core comme le Core 2 Quad Q9550 (Yorkfield).

Contrairement aux familles Athlon II et Phenom II qui sont encore dans le commerce (bien qu’étant rares) et parfois présents au sein de nos articles, la plateforme LGA 775 a définitivement laissé sa place à des architectures plus récentes qui ont été qualifiées de processeurs Core deuxième et troisième génération. Cette absence dans nos tests nous est parfois reprochée et il nous a semblé que le moment était venu de réexaminer leurs performances sous un jour nouveau. Concrètement, cet article a été pensé pour que chacun puisse se faire une idée précise de la progression technologique des processeurs en cinq ans.

Wolfdale et Yorkfield contre Ivy Bridge

Les Core 2 Duo E8400 et Core 2 Quad Q9550 se sont certes fait remarquer du fait de leur fréquence d’origine élevée, mais aussi et surtout pour leur impressionnante marge d’overclocking. Naturellement, il était plus facile de refroidir un dual core, raison pour laquelle les Core 2 Duo avaient tendance à mieux supporter des tensions élevées et donc proposer une plus grande réserve en la matière. Les processeurs comme les nôtres en stepping E0 peuvent ainsi gagner 30 à 50 % de performances supplémentaires avec un simple dissipateur, raison pour laquelle il était impensable de ne pas jouer sur les fréquences et tensions pour cet article. Bien entendu, nous en sommes venus à avoir des attentes élevées  en matière de rendement et performances par cycle pour Ivy Bridge, mais nous savons aussi que la course aux performances a conduit Intel à bloquer les coefficients multiplicateurs de ses processeurs entrée de gamme. Cette évolution a été vécue comme un abandon pour bon nombre d’entre nous et même une punition quand il faut faire avec un budget serré. L’overclocking permet-il aux anciennes architectures Core 2 de dominer les récents processeurs Ivy Bridge à coefficient multiplicateur bloqué ?

Avant de passer aux données, commençons par (re)voir les différents modèles testés. Les dual core sont représentés par le Celeron G1610, le Pentium G2020 et enfin le Core 2 Duo E8400. Il faut ajouter le Core i3-3225 qui fait quelque peu figure d’intrus puisqu’il propose l’HyperThreading, ce qui lui permet de gérer quatre threads en simultané et ce malgré le fait qu’il n’ait que deux cores physiques. Le Core 2 Quad Q9550 représente les quad core, sachant que nous avons également inclus un Core i5-3570K comme témoin : ce dernier est actuellement la référence pour un budget relativement raisonnable (200 euros, sachant que le Core i7-3770K coûte 100 euros de plus) , mais aussi le seul de l’article que nous considérons comme réel successeur du Core 2 Quad.

Cores / Threads Intel LGA 1155Intel LGA 775
2 / 2Intel Celeron G1610 (Ivy Bridge), 22 nm, 2,6 GHz, 2 Mo de cache L3 partagés, lancé début 2013 à 40 €
Intel Core 2 Duo E8400 (Wolfdale), 45 nm, 3 GHz, FSB 1333 MHz, 6 Mo de cache L2, lancé début 2008 à 180 €

Intel Pentium G2020 (Ivy Bridge), 22 nm, 2,9 GHz, 3 Mo de cache L3 partagés, lancé début 2013 à 60 €
2 / 4Intel Core i3-3225 (Ivy Bridge), 22 nm, 3,3 GHz, 3 Mo de cache L3 partagés, Hyper-Threading, lancé fin 2012 à 130 €

4 / 4Intel Core i5-3570K (Ivy Bridge), 22 nm, 3,4 GHz (Turbo @ 3,8 GHz), 6 Mo de cache L3 partagés, lancé fin 2012 à 212 €
Intel Core 2 Quad Q9550 (Yorkfield), 45 nm, 2,83 GHz,  FSB 1333 MHz, 12 Mo de cache L2, lancé début 2008 à 310 €

Configuration du test

Configurations
LGA 1155
Processeurs
Intel Celeron G1610 (Ivy Bridge), 22 nm, 2,6 GHz, 2 Mo de cache L3 partagés

Intel Pentium G2020 (Ivy Bridge), 22 nm, 2,9 GHz, 3 Mo de cache L3 partagés

Intel Core i3-3225 (Ivy Bridge), 22 nm, 3,3 GHz, 3 Mo de cache L3 partagés, HyperThreading

Intel Core i5-3570K (Ivy Bridge), 22 nm, 3,4 GHz (3,8 GHz max. en Turbo Boost), 6 Mo de cache L3 partagés
DissipateurIntel d’origine
Carte mère
Intel DZ77GA-70K, chipset Intel Z77 Express, BIOS 0049 (13-07-2012)
DRAM8 Go (2 x 4 Go) Crucial PC3-12800
Celeron / Pentium: DDR3-1333, CAS 9-9-9-24 pour 1,5 V
Core i3 / Core i5: DDR3-1600, CAS 9-9-9-24 pour 1,5 V
LGA 775

Intel Core 2 Duo E8400 (Wolfdale), 45 nm, 3 GHz, FSB 1333 MHz, 6 Mo de cache L2
O/C @ 4 GHz (445 x 9), FSB 1780 MHz, 1,272 V au repos/ 1,24 V en charge
O/C @ 4,5 GHz (500 x 9), FSB 2000 MHz, 1,416 V au repos/ 1,384 V en charge

Intel Core 2 Quad Q9550 (Yorkfield), 45 nm, 2,83 GHz, FSB 1333 MHz, 12 Mo de cache L2
O/C @ 3,4 GHz (400 x 8,5), FSB 1600 MHz, 1,24 V au repos/ 1,2 V en charge
O/C @ 3,7 GHz (435 x 8,5), FSB 1740 MHz, 1,328 V au repos/ 1,24 V en charge
Dissipateur
Xigmatek HDT-S1283 120 mm
Carte mère
Asus Rampage Formula, chipset Intel X48 Express, BIOS 0902 (28-04-09)
DRAM4 Go (2 x 2 GB) Corsair PC2-8500
DDR2-1066, 5-5-5-15pour 2,1 V
DDR2-890 & DDR2-1000 pour l’o/c de l’E8400
DDR2-1066 & DDR2-1045 tRD 07 pour l’o/c du Q9550
Composants communs
Carte graphique
Sapphire Radeon HD 7970, GPU @ 950 MHz, GDDR5-5700
Stockage
Samsung 840 Pro 256 Go, SATA 6Gb/s
Alimentation
Corsair Professional Series HX1050, 1050 Watts, 80 PLUS argent
 Logiciels et pilotes
OSWindows 8 Professionel 64 bits
GraphiquesAMD Catalyst 13.2 Beta 7
ChipsetIntel 7-series Inf v. 9.3.1026
Benchmarks
Jeux
Borderlands 2Version 1.0.28.69606, DirectX 9, benchmark THW, Fraps
1er test: détails moyens, PhysX bas, AF 8x
2nd test: détails max., PhysX bas, FXAA, AF 16x
Crysis 3Version 1.0.0.2000, Direct X 11,  benchmark THW, 60 sec., Fraps
1er test: détails min., sans AA, AF 1X
2nd test: détails moyens, FXAA, AF 8X
3ème test: détails très élevés, SMAA 2x, AF 16X
The Elder Scrolls V: SkyrimVersion 1.8.151.0.7,  benchmark THW, 25 sec., Fraps
1er test: détails élevés, sans AA, AF 8X, FXAA
2nd test: détails max., AA 8X, AF 16X, FXAA
F1 2012Version 1.2, Direct X 11, benchmark intégré, Fraps
1er test: détails élevés, sans AA
2nd test: détails max., AA 8X
Far Cry 3V. 1.04, DirectX 11, benchmark THW 50 sec. “Amanaki Outpost”, Fraps
1er test: détails élevés, sans AA, ATC normal, SSAO
2nd test: détails max., MSAA 2X, ATC avancé, HDAO
Hitman: AbsolutionV. 1.0.446.0, DirectX 11, benchmark intégré
1er test: détails moyens, sans MSAA, AF 2X
2nd test: détails max., MSAA 2X, AF 16X
StarCraft II: Heart of the SwarmVersion 2.0.6.25180,  benchmark THW mission “Moisson des âmes”, 60 sec., Fraps
1er test: détails élevés, sans AA, AF 8X, FXAA
2nd test: détails, AA 8x, AF 16x, FXAA
Tomb RaiderVersion 1.00.722.3, Direct X 11,  benchmark THW, “Monastère de l’abîme”, “Village de montagne”, 45 sec., Fraps
1er test: détails élevés
2nd test: détails max.
Transcodage audio/vidéo
HandBrake CLIVersion: 0.98, vidéo issue d’un Canon Eos 7D (1920×1080, 25 ips) 1 minute 22 secondes, audio PCM-S16, 48,000 Hz, stéréo, codecs AVC1 et AAC (Profil “High”)
iTunesVersion 10.4.1.10 64 bits: CD audio (Terminator II SE), 53 minutes, format AAC par défaut
Lame MP3Version 3.98.3: CD audio (Terminator II SE), 53 minutes, conversion WAV vers MP3, xommande: -b 160 –nores (160 Kb/s)
TotalCode Studio 2.5Version: 2.5.0.10677, MPEG2 vers H.264, codec MainConcept H.264/AVC, 28 sec HDTV 1920×1080 (MPEG2), Audio:MPEG2 (44.1 kHz, stéréo, 16 bits, 224 Kb/s) codec H.264 Pro, mode PAL 50i (25 ips), Profil H.264 BD HDMV
Abobe Creative Suite
Adobe After Effects CS6Version 11.0.0.378 64 bits : création vidéo, trois flux, 210 images, rendu de multiples images simultané
Adobe Photoshop CS6Version 13 64 bits: image TIF 15,7 Mo, effets de flou radial, flou de forme, médiane, coordonnées polaires
Adobe Premiere Pro CS6Version 6.0.0.0 : projet MX de 6,61 Go en H.264 converti en H.264 Blu-ray, 1920×1080, qualité max.
Adobe Acrobat X ProVersion 10.0.0.396 : création d’un PDF à partir d’un PowerPoint de 115 pages, chiffrage 128 bits RC4
Productivité
ABBYY FineReaderVersion 10.0.102.95: lecture d’un PDF et enregistrement en DOC, source : « Political Economy » (J. Broadhurst, 1842) 111 pages
Autodesk 3ds Max 2012Version 14.0 64 bits : rendu « Space Flyby Mentalray » (SPECapc_3dsmax9)
248 images, résolution 1440 x 1080
BlenderVersion 2.64a : syntaxe “blender -b thg.blend -f 1”, résolution : 1920×1080, antialiasing 8x, rendu THG.blend, cycles et moteur de rendu des dalles interne (9×9)
Compression
7-ZipVersion 9.28, LZMA2, syntaxe “a -t7z -r -m0=LZMA2 -mx=5”
Benchmark THG 2012 (1,3 Go)
WinRARVersion 4.2, RAR, syntaxe “winrar a -r -m3”
Benchmark THG 2012 (1,3 Go)
WinZipVersion 17.0 Pro, syntax “-a -ez -p -r”
Benchmark THG 2012 (1,3 Go)
Tests synthétiques
3DMark 11Version 1.0.1, “Performance suite”
PCMark 7Version 1.0.4, benchmarks système, productivité et disque dur
SiSoftware Sandra 2013Version 2013.01.19.11, benchmarks arithmétique CPU,
chiffrement, bande passante mémoire

Tests synthétiques

Commençons par 3DMark 11 avec les tests orientés calculs processeur (« Physics ») et calculs CPU + GPU (« Combined »). Etant donné que le benchmark de Futuremark génère un thread pour chaque core physique ou virtuel, l’HyperThreading permet au Core i3 de survoler tous les autres processeurs dual core. Sa fréquence élevée (3,3 GHz) lui permet même de devancer le Q9550 tant que ce dernier reste à fréquence d’origine. L’overclocking permet au quad core de retourner la situation en sa faveur.

Sans surprise, le Core i5 profite des excellentes performances par cycle d’Ivy Bridge ainsi que du Turbo Boost à 3,6 GHz sur chacun de ses quatre cores physiques pour régner sans partage.

Image 2 : Ivy Bridge entrée de gamme : faut-il changer son Core 2 Duo/Quad ?

Image 3 : Ivy Bridge entrée de gamme : faut-il changer son Core 2 Duo/Quad ?

Les tests d’arithmétique et de chiffrement (cryptography) sous Sandra 2013 nous livrent le même classement que 3D Mark 2011. Les benchmarks synthétiques permettent de livrer les résultats préliminaires que nous attendions : à fréquence égale, quatre cores physiques Wolfdale ont un potentiel de performances plus important que les deux cores/quatre threads d’un Core i3. Cependant, tous les logiciels ne sont pas autant axés multithread que ces deux benchmarks ; reste donc à voir dans quelle mesure le Core i3 peut-il bénéficier d’un chipset plus récent et d’une bande passante mémoire bien plus élevée (DDR3-1600).

La lutte entre les dual core est tout aussi intéressante. Il ne fait aucun doute sur le fait que l’architecture Ivy Bridge offre meilleures performances par cycle, mais le Core 2 Duo peut-il compenser son désavantage technologique par une fréquence de 4 GHz contre 2,9 GHz pour le Pentium G2020 ? En parallèle, le match s’annonce très serré entre le Celeron G1610 et l’E8400 à fréquence d’origine, sachant que le premier semble avoir un très léger avantage.

Le test d’arithmétique montre également le potentiel considérable du Core i5, lequel se ressent encore plus avec le test de chiffrement du fait que ce dernier bénéficie du jeu d’instructions AES-NI.

Image 4 : Ivy Bridge entrée de gamme : faut-il changer son Core 2 Duo/Quad ?

Image 5 : Ivy Bridge entrée de gamme : faut-il changer son Core 2 Duo/Quad ?

D’une manière générale, l’architecture Ivy Bridge démontre un énorme avantage du côté de la bande passante mémoire. Fort heureusement, Intel permet la prise en charge officielle de la DDR3-1333 sur l’ensemble de sa gamme et notamment des Celeron. Par opposition, les Pentium série 600 et Celeron basés sur Sandy Bridge se cantonnent à la DDR3-1066. Nos deux processeurs Core troisième génération bénéficient d’une bande passante mémoire supplémentaire grâce au profil XMP DDR3-1600.

Notre configuration LGA 775 se limite à la DDR2-1066, sachant que nous n’avons constaté qu’un bénéfice minime sur une carte mère compatible DDR3. Concrètement, les écarts de performance que nous avons pu observer tenaient à un overclocking plus agressif et non pas aux processeurs à fréquence d’origine ou aux fréquences mémoire. De plus, la DDR2 constituait le choix naturel sur ce socket vu que la DDR3 était beaucoup plus chère à l’époque.

Transcodage audio/vidéo

iTunes et LAME étant monothread, il est possible d’examiner précisément les performances par cycle : l’architecture Core 2 semble avoir besoin d’une hausse de fréquence comprise entre 17 et 21 % (500-700 MHz) pour égaler Ivy Bridge. De ce fait, un Celeron G1610 équivaudrait donc à un Core 2 Duo E8500 (3,16 GHz). Après overclocking à 4 GHz, un Core 2 Duo devrait cependant surpasser n’importe quel Pentium ou Celeron Ivy Bridge à coefficient bloqué, tout du moins avec des programmes de transcodage audio comme ceux utilisés.

Image 6 : Ivy Bridge entrée de gamme : faut-il changer son Core 2 Duo/Quad ?

Image 7 : Ivy Bridge entrée de gamme : faut-il changer son Core 2 Duo/Quad ?

HandBrake et Total Code Studio video studio permettent à l’architecture Ivy Bridge de s’illustrer : le Celeron surpasse l’E8400 sans discussion, tandis que le Pentium G2020 est capable de rivaliser avec l’E8400 overclocké et ce malgré un handicap de 1100 MHz !

Image 8 : Ivy Bridge entrée de gamme : faut-il changer son Core 2 Duo/Quad ?

Image 9 : Ivy Bridge entrée de gamme : faut-il changer son Core 2 Duo/Quad ?

Les deux cores/quatre threads du Core i3-3225 surpassent largement les quatre cores du Core 2 Quad Q9550 sous Handbrake, mais on constate également que ses cores virtuels et/ou sa bande passante mémoire supérieure sont mieux utilisés par Rovi TotalCode Studio.

Adobe Creative Suite

Photoshop CS6 ne semble pas vraiment tirer parti des deux cores virtuels du Core i3 étant donné que le Core i5 (quatre cores physiques à fréquence légèrement plus élevée) termine le benchmark deux fois plus vite. Le Core 2 Quad Q9550 à fréquence d’origine sort donc vainqueur sans discussion de son duel, mais on ne peut pas en dire autant avec Premiere et After Effects.

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A l’image d’iTunes et Lame, Acrobat X est monothread et renvoie donc des résultats qui suivent la même tendance que les deux premiers, au détail près que l’architecture Ivy Bridge creuse un peu plus l’écart.

Productivité

Une fois encore, les 2C/4T du Core i3 ne peuvent rivaliser avec les quatre cores physiques du Q9550 : ce dernier finit systématiquement en tête malgré son désavantage en fréquence.

Image 14 : Ivy Bridge entrée de gamme : faut-il changer son Core 2 Duo/Quad ?

Image 15 : Ivy Bridge entrée de gamme : faut-il changer son Core 2 Duo/Quad ?

Image 16 : Ivy Bridge entrée de gamme : faut-il changer son Core 2 Duo/Quad ?

Les actuels dual core Ivy Bridge à coefficient bloqué sont à la traine par rapport au Core 2 Duo overclocké et ce malgré le fait que les cores Wolfdale remontent à 2008. Si l’on retient avant toute chose que ce genre de programmes est friand de cores supplémentaires, la correction subie par la génération actuelle est un peu dure à avaler.

Compression

Qu’il s’agisse de WinZip, WinRAR ou 7-Zip, le Core i5-3570K caracole toujours en tête tandis que Celeron G1610 et Core 2 Duo E8400 sont à la lutte en queue de peloton. Sur le temps de compression total, le Core i3-3225 parvient de justesse à s’emparer de la deuxième place.

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Jeux : méthode de test

Les mesures ont été effectuées avec Fraps pour tous les jeux du panel sachant que nous sommes restés en 1920×1080 tout au long du test : à en croire les statistiques de Steam, cette résolution est maintenant la plus courante (30,73 % en avril) et ne pose aucun problème à la Radeon HD 7970 de notre configuration. L’exercice se voulant pratique, nous effectuons les tests avec les réglages maximum de chaque titre mais aussi des paramètres plus raisonnables pour mettre en évidence les limitations CPU ainsi que l’échelonnement des performances.

Comme d’habitude, on retrouve le nombre d’ips a minima et en moyenne sous forme d’histogramme, ainsi que les performances dans le temps illustrées par des courbes. L’article étant dédié aux architectures processeur, nous avons par contre fait l’impasse sur la variance interimages. Nos utilitaires FCAT (Frame Capture Analysis Tools de NVIDIA) connaissant une rotation intense dans deux des laboratoires étrangers de Tom’s Hardware et son bien entendu utilisés pour des articles traitant de configuration multi GPU comme le test de la GTX 780. La pratique a montré que la suite logicielle de NVIDIA était dispensable pour les configurations mono GPU, étant donné que les mesures de Fraps sont très proches de celles obtenues sous FCAT. Néanmoins, nous avons décidé de ne pas enregistrer la variance interimages sous Fraps tant que d’autres problèmes ne seront pas résolus : il nous semble indispensable de savoir si la moindre variance interimages sous Fraps est le résultat direct du processeur, laquelle se produirait donc au cours d’une partie normale, ou bien une latence due à la collecte de données.

D’un point de vue subjectif, nous pouvons dire qu’il n’y a pas eu un seul cas où des performances acceptables par ailleurs sont devenues irrégulières du fait d’un changement de processeur. Cependant, ceci ne nous permet pas d’affirmer que la latence interimages n’ait jamais eu de conséquences sur la fluidité dans ces mêmes cas, ou bien avec des performances déjà insuffisantes.

Précisons tout de même que le phénomène s’est manifesté avec Battlefield 3, mais vu qu’il a touché tous les processeurs sur les deux configurations, il venait en toute vraisemblance de la carte graphique et des pilotes. En Ultra, nous n’avons jamais vu les performances descendre en dessous de 60 ips sachant que les performances minimum et moyennes variaient de seulement trois ips pour l’ensemble des processeurs. Malgré cela, le jeu ne semblait pas parfaitement fluide. Nous avons finalement décidé de ne pas inclure les résultats obtenus sous Battlefield 3 au motif qu’on ne constatait quasiment aucun échelonnement des performances CPU (sur notre séquence benchmark de 90 secondes en solo). De plus, c’est surtout en multi-joueurs que les performances CPU sont intéressantes avec le fps de DICE.

Quoi qu’il en soit, nous avons tout de même huit jeux et pas des moindres pour mettre les processeurs à l’épreuve. Le panel de jeux est particulièrement brutal pour les composants, mais le but est de pousser les processeurs dans leurs derniers retranchements et si possible, d’estimer dans quelle mesure ils résisteront aux jeux à venir.

Borderlands 2

Commençons par Borderlands 2 dont le benchmark maison dure environ 105 secondes.

Image 20 : Ivy Bridge entrée de gamme : faut-il changer son Core 2 Duo/Quad ?

Le problème lorsque l’on se cantonne exclusivement aux performances minimum tient au fait que le plancher auxquelles elles renvoient ne se répète pas nécessairement au cours d’une partie et peut même ne pas du tout se faire sentir. La stabilité des performances minimum et la fluidité perçue nous semble donc de meilleurs angles d’analyse (bien que l’une comme l’autre ne garantissent pas nécessairement une expérience de jeu idéale comme on l’a vu avec les configurations multi-GPU). Les performances minimum sont particulièrement instructives lorsqu’elles restent ne descendent pas régulièrement sous un certain seuil, par opposition à une chute isolée au cours d’un benchmark.

La situation est plus claire lorsque l’on établit les courbes de performance dans le temps, mais on s’expose alors à une anomalie inhérente à Fraps, à savoir la manière dont le logiciel mesure les performances minimum. Dans le cas du Celeron G1610, notre relevé montre que l’on atteint 34 ips dans la pire des situations, sachant que les performances restent largement au-dessus de 40 ips pour toutes les autres mesures (une par seconde). Etant donné que Fraps rapporte un minimum de 29 ips, on en déduit que le minimum absolu est calculé en tenant compte de la latence interimages, où bien à partir de mesures effectuées à intervalles bien plus fréquents qu’une fois par seconde.

Ce n’est pas un coup de malchance ou bien un phénomène lié à un processeur ou une configuration donnée. Si la performance minimum rapportée semble rejoindre le graphique des performances dans le temps, c’est probablement parce qu’elle a été ajustée de manière à refléter le relevé des ips dans le temps. On constate généralement un écart allant d’une à quatre secondes, mais le delta est parfois plus important. Nous n’avons pas effectué d’ajustement dans nos graphiques, mais il faut avoir ce phénomène en tête pour cet article et plus généralement tous ceux qui font figurer des mesures effectuées avec Fraps.

En résumé, il ne faut pas se fier aux performances minimum sans commencer par regarder les performances dans le temps. Suivant les situations, un indicateur peut être bien plus révélateur que l’autre.

Image 21 : Ivy Bridge entrée de gamme : faut-il changer son Core 2 Duo/Quad ?

Tous les processeurs permettent d’arriver à une expérience de jeu plaisante avec des réglages moyens. Néanmoins, les quelques creux de performance au début du benchmark correspondent à une situation où le jeu est brièvement saccadé.

Image 22 : Ivy Bridge entrée de gamme : faut-il changer son Core 2 Duo/Quad ?

La Radeon HD 7970 n’a aucun mal à gérer un niveau de détail maximum sur ce titre en DirectX 9, de même que l’échelonnement des performances processeur est limpide. Certes, le Core i5-3570K écrase la concurrence, mais tous les processeurs permettent une expérience de jeu au moins acceptable.

Sachant que le titre Gearbox Software est censé être optimisé pour quatre cores, il faut noter que le Core 2 Quad Q9550 à fréquence d’origine ne parvient qu’à égaler le Celeron G1610. Par ailleurs, le Core i3-3225 n’affiche qu’un minimum de 32 ips alors que le graphique des performances dans le temps ne fait état d’aucune baisse en dessous de 42 ips. A vrai dire, la mesure la plus faible pour l’ensemble des processeurs était de 37 ips sacchant que les performances minimum rapportées sont inférieures à 34 ips pour la moitié des processeurs.

Image 23 : Ivy Bridge entrée de gamme : faut-il changer son Core 2 Duo/Quad ?

Crysis 3

S’agissant du benchmark, nous utilisons une séquence particulièrement brutale d’un point de vue performances, laquelle illustre le pire des cas de figure. Le FPS de Crytek est si dépendant des ressources CPU que nous commençons par les plus faibles réglages possibles avant de monter en puissance.

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Image 25 : Ivy Bridge entrée de gamme : faut-il changer son Core 2 Duo/Quad ?

Certes, on constate de bien meilleures performances dans d’autres niveaux, mais cette séquence est un passage imposé en solo. Avec les réglages les plus faibles, aucun des dual core n’arrive à approcher le Core 2 Quad Q9550 à fréquence d’origine. S’il n’est pas question de déconseiller purement et simplement les dual core sur la base des seules performances observées sous Crysis 3, soit un patch permettra de rectifier le tir, soit ces processeurs sont promis à un avenir sombre.

Image 26 : Ivy Bridge entrée de gamme : faut-il changer son Core 2 Duo/Quad ?

Image 27 : Ivy Bridge entrée de gamme : faut-il changer son Core 2 Duo/Quad ?

Une fois encore, on constate une divergence entre les performances minimum rapportées par Fraps et le relevé de mesures. C’est précisément cet exemple que nous avons envoyé à AMD et NVIDIA pour avoir leurs avis respectifs sur la question. Alors que tous les processeurs affichent un écart allant d’une à trois secondes, le Core i3-3225 accuse une différence d’un tout autre niveau puisqu’elle s’établit à onze secondes. La mesure la plus faible du relevé est de 30 images, mais le logiciel rapporte un minimum de 19 ips.

D’un point de vue subjectif, le Core i5 comme le Core i3 permettent d’arriver à un résultat assez fluide avec ces réglages. Sensiblement en retrait à fréquence d’origine, le Q9550 s’est montré à la hauteur après overclocking. En revanche, la répétition à deux voire trois reprises de ce benchmark sur chaque processeur dual core s’est avéré être une expérience presque douloureuse.

Image 28 : Ivy Bridge entrée de gamme : faut-il changer son Core 2 Duo/Quad ?

Image 29 : Ivy Bridge entrée de gamme : faut-il changer son Core 2 Duo/Quad ?

Affirmer que le titre de Crytek est injouable sur le Core i3 ou le Core 2 Quad overclocké à 3,4 GHz est trop radical, mais le fait est que le Core i5-3570K est le seul processeur du comparatif que l’on puisse recommander sans réserve pour Crysis 3. Les détails très élevés nécessitent bien entendu une carte graphique haut de gamme, laquelle a besoin d’un quad core performant (ou plus) afin que la configuration trouve son équilibre.

F1 2012

F1 2012 est un des nombreux jeux de course à succès de Codemasters, compatible DirectX 11 et basé sur le moteur Ego Engine 2.0 propre au développeur anglais.

Image 30 : Ivy Bridge entrée de gamme : faut-il changer son Core 2 Duo/Quad ?

Image 31 : Ivy Bridge entrée de gamme : faut-il changer son Core 2 Duo/Quad ?

Le jeu semble bien optimisé pour les quad core : le Core 2 Quad à fréquence d’origine surpasse allègrement le Core 2 Duo overclocké à 4 GHz. Ceci étant dit, tous les processeurs testés permettent de jouer dans de bonnes conditions à F1 2012. Nous n’avons eu aucune saccade à déplorer et mis à part une brève chute de l’E8400 et du Celeron G1610, les performances se sont systématiquement maintenues à 40 ips et plus.

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Une fois soumis aux réglages maximum, les dual core parviennent au mieux à 50 % des performances du Core i5-3570K. F1 2012 donne des arguments indéniables aux quad core et dual core avec HyperThreading, mais il reste jouable avec un dual core un tant soit peu correct.

Far Cry 3

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Bien qu’il s’agisse d’un fps, le titre d’Ubisoft nous parait encore jouable lorsque l’on est aux alentours de 30 ips et plus. Ceci étant dit, le Core 2 Duo E8400 a tout de même grand intérêt à être overclocké.

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Avec un niveau de détails maximum et MSAA 2x, les dual core Sandy Bridge entrée de gamme ne sont plus au niveau tout comme l’E8400 avec ou sans overclocking. Concrètement, acheter une carte graphique haut de gamme pour jouer à FarCry 3 avec ces réglages revient à jeter de l’argent par les fenêtres tant qu’on ne l’associe pas à un processeur capable de gérer quatre threads. Parmi les processeurs récents, le Core i3-3225 et le Core i5-3570K sont suffisamment puissants pour ne pas brider les performances et donc reporter la charge sur la Radeon HD7970.

Hitman : Absolution

Compatible DirectX 11, le titre d’IO Interactive s’appuie sur le moteur Glacier 2 propre au développeur danois. Nous utilisons la séquence de benchmark intégrée pour avoir un aperçu des performances dans un cas extrême pour les processeurs compte tenu de la densité de la foule. Il faut donc être conscient du fait qu’au cours d’une vraie partie, les performances seront généralement bien plus élevées : la plupart des niveaux sont nettement plus confinés que Chinatown.

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Dès la première itération du benchmark, les résultats se sont avérés si faibles sur l’ensemble des processeurs que nous avons essayé tous les niveaux de détail disponibles avant de pouvoir confirmer la limitation CPU : l’écart entre les réglages les plus faibles et les plus élevés n’était que de 5 à 6 ips. Peu importe que tous les processeurs soient supérieurs à la configuration minimale recommandée, le fait est que le benchmark intégré punit les dual core au point de les rendre obsolètes. S’il est toujours possible de baisser la résolution pour améliorer les performances, Hitman est bien plus appréciable avec un processeur capable de gérer quatre threads.

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StarCraft II: Heart Of The Swarm

S’il ne fait aucun doute que la licence de Blizzard doit sa durée de vie à son mode multijoueur, les campagnes solo nous ont toujours parues bien conçues et toujours utiles pour se faire les dents. Plutôt que de reprendre notre carte multijoueur sous Wings of Liberty, nous sommes passés à Heart Of The Swarm pour découvrir que la mission « Moisson d’âmes » était la première à faire souffrir notre Core i5. Le benchmark de 60 secondes se situe au moment où Kerrigan mène environ 150 unités Zerg pour détruire la dernière base Protoss de la mission.

Nous avons délibérément retardé l’attaque pendant quelques minutes pour produire plus de Zergling que nécessaire, de même que la caméra est restée centrée sur l’action en plan large. Il en résulte que les performances baissent sensiblement au fur et à mesure que les unités arrivent à l’écran pour rejoindre la bataille. L’exercice peut donc être considéré comme excessif suivant la manière dont on joue, d’autant plus que le jeu recommande un simple Core 2 Duo E6600 ou plus. Quoi qu’il en soit, un processeur trop léger conduit inévitablement à des compromis plus ou moins douloureux : changement de stratégie, caméra plus proche des unités pour réduire leur nombre à l’écran, renoncement complet aux cartes multijoueur à grande échelle.

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StarCraft est dépendant des ressources processeur, mais malheureusement pas optimisé pour les quad core. Suivant la quantité de mémoire cache disponible, les processeurs Ivy Brige semblent avoir une marge de 500 à 800 MHz avant d’être égalés par les Core 2. C’est donc sans surprise que le Q9550 et l’E8400 à fréquence d’origine finissent en queue de peloton.

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Après avoir augmenté la qualité des textures ainsi que le niveau de détails pour ce second test, les résultats sont conformes à ce que l’on attendait compte tenu de la carte graphique utilisée. Ceci étant dit, les limitations CPU restent évidentes.

The Elder Scrolls V: Skyrim

Sorti il y a environ un an et demi, Skyrim reste populaire grâce aux nombreux mods disponibles ainsi qu’aux extensions successives. Le titre de Bethesda reste donc un benchmark intéressant à nos yeux même s’il existe autrement plus exigeant en termes de ressources. La séquence de benchmark se situe à Bois-rivière et dure 25 secondes.

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Bien que la configuration recommandée fasse état d’un quad core, Skyrim n’utilise pas plus deux cores (le jeu est par contre friand de montée en fréquence). On retient en premier lieu que tous les processeurs se révèlent à la hauteur.

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Le graphique des performances dans le temps ne montre aucune mesure sous le seuil de 40 ips, alors que Fraps rapporte un minimum de 38 ips pour le Core 2 Duo E8400.

Une fois de plus, le Core i5-3570K survole les débats, mais on constate que l’on arrive déjà à des conditions de jeu idéales avec le Core i3-3225. L’échelonnement des performances suivant le processeur est bien réel, mais aucun d’entre eux ne rend Skyrim injouable avec ces réglages.

Tomb Raider

Faisant partie intégrante du programme Gaming Evolved d’AMD, Tomb Raider est le jeu de l’année à nos yeux, tout du moins pour l’instant. Le titre de Crystal Dynamics est gourmand lorsque l’on pousse les détails au maximum, a fortiori si le rendu TressFX est activé. Après avoir passé un certain temps à y jouer de même qu’à analyser ses performances, il nous a semblé nécessaire d’effectuer les tests sur deux niveaux différents.

Notre benchmark de 45 secondes sur le niveau du « monastère de l’abîme » contient une brève scène cinématique, laquelle donne autrement plus de fil à retordre aux cartes graphiques que le benchmark intégré même si TressFx pèse particulièrement lourd dans la balance. Cette séquence se répète facilement et s’avère idéale pour évaluer les performances des cartes graphiques.

Naturellement, pour Tomb Raider comme pour de nombreux titres, les besoins du jeu varient significativement d’un niveau à l’autre. Les zones extérieures du « village de montage » sont bien plus instructives pour ce qui est des performances CPU. Ce second test n’est pas destiné à être repris au cours des prochains articles vu qu’il demande plus d’interventions de la part de l’utilisateur en plus d’écraser la sauvegarde, ce qui nous contraint à jouer entre les divers emplacements prévus à cet effet avant de lancer chaque itération du benchmark. Ceci étant dit, l’association de ces deux tests permet de constater le pire des scénarios pour le CPU et le GPU.

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Nous sommes ici en qualité élevée sans TressFX.  La zone du graphique où les courbes se regroupent et qui permet aux dual core de se refaire une santé correspond à la scène cinématique.  Durant cette séquence, tous les processeurs double cœur renvoient des performances quasi égales.

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Le second test permet de faire un tout autre constat : les extérieurs du « village de montage » sont durs à avaler pour l’ensemble de processeurs et tout particulièrement pour les dual core. Dans le cas de l’E8400, on en vient parfois à perdre en précision lorsque Lara se déplace.

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L’activation du TressFX, permise par le niveau de détails maximum, bouleverse complètement ce que l’on avait pu constater précédemment : la Radeon HD 7970 a beau être une carte plus que respectable, on descend jusqu’à 30 ips et ce quel que soit le processeur utilisé. Une fois que la caméra s’éloigne de Lara, les performances remontent brusquement juste avant que l’on reprenne le contrôle du personnage. Les cinématiques comme celle-ci sont inévitables et prennent une place prépondérante dans le jeu, raison pour laquelle nous avons choisi d’y consacrer un benchmark au sein de ce comparatif.

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On savait déjà qu’il fallait une puissance graphique considérable pour jouer dans ces conditions, mais on constate aussi que certains niveaux sont capables de malmener le processeur. L’expérience de jeu est déplaisante avec l’E8400 comme le Celeron G1610 et il faut au moins un Core i3-3225 ou un Q9550 overclocké pour ne pas être perturbé sur ce niveau. Inévitablement au sommet, le Core i5-3570K s’illustre surtout par la régularité de ses performances.

Fréquences, tensions : place à l’overclocking

Les fréquences auxquelles nous avons poussé l’E8400 et le Q9550 nous semblent être à la limite qu’il ne faut pas (trop) dépasser pour un usage à long terme. Néanmoins, le stepping E0 pousse à aller plus loin, d’autant plus que ces processeurs effectuent peut être leur dernière sortie au sein de nos articles. Pour ne rien gâcher, nous avions passé un temps considérable à jouer avec ces processeurs à l’époque sans oublier de documenter leurs fréquences maximales ainsi que les tensions nécessaires pour y parvenir.

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A 1,45 Volt dans le BIOS, 1,416 V au repos et 1,384 V en charge, notre E8400 est stable à 4,5 GHz. Bien qu’il ait été largement éprouvé dans ces conditions, il nous semblerait plus raisonnable de descendre à 4,2 ou 4,3 GHz pour une utilisation quotidienne. Notons que nous nous sommes exclusivement concentrés sur la fréquence CPU : la mémoire pourrait être optimisée sachant qu’elle fonctionne en DDR2-1000 avec des latences de 5-5-5-15 (le tRD a été laissé à sa valeur d’origine, à savoir 9). A l’époque, ce sont des barrettes d’1 Go de DDR2-800 en CAS 4 qui nous avaient permis d’atteindre les meilleurs résultats. Dans le cas du kit 4 Go utilisé, les besoins en tension se sont avérés disproportionnés par rapport aux gains de performance.

Il n’est pas raisonnable d’augmenter la tension du Core 2 Quad à ce niveau mais de toute manière, nous avons rapidement atteint les limites de refroidissement du Xigmatek HDT-S1283. Le Q9550 s’est montré stable à 1,3625 Volt dans le BIOS, ce qui s’est traduit par 1,24 V en charge. Là encore, il est plus prudent de baisser le voltage pour se situer entre 3,6 et 3,65 GHz sans oublier de garder un œil sur les températures en cas de forte chaleur. Nous sommes parvenus ainsi à une fréquence FSB DDR2-1045 et avec une légère augmentation de la DRAM, le tRD a pu être abaissé à 7, ce qui nous a permis d’atteindre une bande passante mémoire de 8,36 Go/s.

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Pour dire franchement les choses, nous n’avions pas l’intention de publier ces données à l’origine : l’idée était de lancer quelques tests pour le plaisir et par nostalgie. Mais plus nous y avons consacré de temps, plus les informations nous ont semblé intéressantes à partager.

A 4,5 GHz, le Core 2 Duo E8400 parvient à égaler les performances monothread du Core i-3570K à 3,8 GHz, ce qui correspond à sa fréquence Turbo Boost. Bien entendu, le Core i5 dispose d’une marge d’overclocking conséquente mais nous sommes encore impressionnés par l’échelonnement des performances sur nos Wolfdale E0 sachant qu’ils ont quatre ans. Les gains applicatifs sont moins impressionnants pour le Q9550, voyons maintenant ce qu’il en est pour les jeux.

Overclocking : performances en jeu

S’il n’est pas question de commenter un par un les quatorze graphiques qui suivent, quelques-uns méritent une attention particulière. Les performances minimum y figurent bien, mais il faut se souvenir que ces points de mesure ne sont pas nécessairement exacts compte tenu de la manière dont Fraps rapporte les résultats.

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A 4,5 GHz, le Core 2 Duo E8400 permet enfin de jouer aux niveaux les plus exigeants de Crysis 3 à condition de paramétrer les graphismes au minimum, rejoignant le Core 2 Quad Q9550 à fréquence d’origine au passage. Une fois overclocké, ce dernier se paye le luxe d’égaler le Core i5-3570K jusqu’à ce que l’on pousse les graphismes au maximum.

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Malgré 300 MHz supplémentaires ainsi qu’une augmentation de la bande passante mémoire, le Q9550 n’affiche curieusement aucun gain de performances sous F1 2012.

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A 3,7 GHz, le Q9550 égale les performances moyennes du Core i3-3225 sous FarCry 3 et parvient à le surpasser sous Hitman: Absolution.

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Grâce à son énorme potentiel d’overclocking (1,5 GHz, soit + 50%), l’E8400 est capable de rejoindre l’i3-3225 sur Skyrim et StarCraft II : Heart Of The Swarm. Curieusement, le Core 2 Duo va même jusqu’à afficher de meilleures performances moyennes que le Core i3 sur ces deux titres lorsque l’on pousse le niveau de détails au maximum.

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Pour pouvoir jouer à Tomb Raider dans des conditions acceptables, l’E8400 doit donc être overclocké à 4,5 GHz. En parallèle, le Q9550 à 3,7 GHz surpasse le Core i3-3225 sans pouvoirrivaliser avec l’i5-3570K pour autant.

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Consommation

Les économies d’énergie ont été activées pour tous les processeurs fonctionnant à fréquence d’origine, puis désactivées en cas d’overclocking dans une optique de  performances maximales et de stabilité. Nous avons enregistré la consommation maximale au repos, sous Prime95 et enfin durant les tests de jeux.

La configuration de test s’appuie sur une alimentation surdimensionnée, à savoir la Corsair HX1050 80+ argent. Etant donné que tous les tests ont été effectués en configuration mono-GPU, on peut estimer le rendement à 87-88 %, c’est-à-dire que la puissance maximale délivrée par l’alimentation n’allait que de 185 à 285 Watts.

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Bien que satisfaisante à l’époque en termes de consommation et de rendement, l’architecture Core 2 souffre en comparaison  des performances par Watt propres à Ivy Bridge. Bien entendu, l’overclocking de l’E8400 et du Q9550 n’arrangent rien : à partir du moment où l’on joue sur les tensions, la consommation décolle.

Résumé des performances

Voyons maintenant les performances moyennes des processeurs sur l’ensemble des jeux.

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Le petit Celeron G1610 à 39 euros fait donc mieux que le Core 2 Duo E8400 : 8 % en termes de performances moyennes sur les jeux, c’est à dire le même écart qu’en performances applicatives. Ceci le positionne directement entre un E8500 et un E8600 !

Le Pentium G2020 impressionne également : malgré un handicap de 100 Mhz, il surpasse l’E8400 de 21 %. Pour un processeur à 55 euros, le résultat est très appréciable même s’il est impossible d’en tirer plus étant donné qu’il n’est pas possible de l’overclocker.

L’overclocking est justement ce qui nous a fait tant apprécier le core Wolfdale. A 4 GHz, l’E8400 a pu prendre un avantage de 1,9 % sur le Pentium G2020 en termes de performances moyennes et 4 % pour les performances minimum. Cette avance s’accroit légèrement du côté des programmes. Ceci dit, il est clair qu’un Pentium G2120 (200 MHz de plus que le G2020) aurait vraisemblablement refait pencher la balance du côté d’Ivy Bridge.

Le Core 2 Quad Q9550 ne fait que 3,3 % de mieux que le Pentium G2020 qu’il s’agisse de  performances moyennes ou minimum. Là encore, un Pentium G2120 ferait très probablement aussi bien tandis que le G2020 que nous avons utilisé ne serait pas devancé par un Q9400. Cependant, nous raisonnons ici en termes de moyennes : sur un jeu ou programme particulier, il n’est pas exclu que l’un ait un avantage significatif sur l’autre. Parmi les programmes de notre suite de tests, ceux qui sont le mieux optimisés multithread tendent à mettre l’architecture Core 2 Quad en avant.

Dans ces conditions, que se passe-t-il lorsque l’on retire Skyrim et StarCraft II de l’équation sachant que ce sont les deux titres qui réussissent le mieux au Pentium vu qu’ils n’exploitent que deux cores ? Lorsque les détails graphiques sont au maximum, le Q9550 ne parvient à afficher que 9 % de performances supplémentaires, nettement moins que ce à quoi nous nous attendions. Sur des jeux moins récents, tout porte à croire que le Pentium aurait l’avantage. Certes, l’overclocking permet au quad core de se refaire une santé, mais avec un si faible écart en faveur du Q9550 à fréquence d’origine, on ose à peine imaginer ce qu’un Q6660 vaut par rapport au Pentium G2020.

Fort heureusement, les programmes sont de mieux en mieux optimisés pour les architectures multi-core, d’où le fait qu’aucun des processeurs dual core testés ne soit parvenu à s’imposer dans ce domaine. Le Q9550 a beau avoir quatre ans, il se défend encore très correctement au point de surpasser le récent Core i3-3225 sur quelques tests. Après overclocking, le Core i3 se retrouve même systématiquement derrière le Core 2 Quad pourvu que l’on parle de programmes threadés.

Les jeux ont d’autres besoins en termes de ressources et ne profitent donc pas du multithread comme les programmes dédiés à la création de contenus. Dans cette discipline, le Core i3-3225 dispose d’un solide avantage : il a fallu overclocker notre Q9550 à 3,7 GHz pour le voir dominer son rival à trois reprises sur un total de huit jeux. Pour résumer, l’achat d’un Core i3 sur les seuls critères de performance n’est pas justifié quand on possède un Core 2 Quad significativement overclocké.

Image 77 : Ivy Bridge entrée de gamme : faut-il changer son Core 2 Duo/Quad ?

Que valent des processeurs de 5 ans face à Ivy Bridge ?

Image 78 : Ivy Bridge entrée de gamme : faut-il changer son Core 2 Duo/Quad ?Du côté des dual core, un simple Celeron G1610 se situe donc entre les Core 2 Duo E8500 et E8600 aussi bien pour les jeux que pour les programmes. Le Pentium G2020 est significativement supérieur à ces deux derniers : il faudrait overclocker un processeur basé sur le core Wolfdale à 3,8 ou 3,9 GHz pour atteindre le même niveau de performance (s’agissant des jeux tout du moins). Pour peu qu’on ait un Core 2 Duo basé sur l’architecture Conroe (inférieure à Wolfdale aussi bien en performances par cycle qu’en potentiel d’overclocking), il faut avoir la chance d’être tombé sur un excellent modèle pour en tirer de quoi rivaliser avec le Celeron G1610. Le plus performant des Pentium actuels (G2130) est probablement presque aussi performant que n’importe quel processeur basé sur le core Wolfdale tant que l’overclocking se fait avec un dissipateur : un E8400 à 4,5 GHz comme le nôtre aurait peut-être un léger avantage qui ne pèserait de toute façon pas bien lourd à terme. Quoi qu’il en soit, tous ces processeurs dual core ont la même faiblesse : ils ne peuvent gérer que deux threads en parallèle.

Peut-on encore recommander un dual core pour jouer ? Ceci dépend du temps que l’on peut y consacrer et des autres processeurs disponibles à prix équivalent, mais quelle que soit la situation, il nous faudrait a minima émettre des réserves. Les coefficients multiplicateurs bloqués ainsi que l’incapacité à gérer plus de deux threads sont de vrais arguments contre les Pentium Ivy Bridge. Nous avons délibérément choisi un panel de jeux assez lourd afin d’exposer les éventuelles faiblesses de ces processeurs entrée de gamme à l’heure actuelle, mais aussi à moyen terme : les jeux sont de plus en plus souvent optimisés pour les quad core et la tendance de fond consiste à utiliser plus de deux threads en parallèle. Ceci étant dit, il est rare qu’un Pentium Ivy Bridge plombe un titre au point de le rendre injouable. De plus, leur prix, dissipation thermique et consommation modeste plaident en leur faveur, de même que leurs bonnes performances d’origine.

Suivant le budget et le but fixé, on pourrait tout à fait dire qu’un Celeron G1610 ou Pentium G2020 constitue un choix idéal. Ce peut être un choix contraint, un choix temporaire dans l’attente d’un Core i5 ou Core i7 par exemple. Si le but est d’assembler une configuration mini-ITX pour jouer, leur consommation ainsi que leur faible dissipation thermique en font d’excellents candidats comme nous l’avons évoqué il y a peu. Un dual core Ivy Bridge peut également constituer un bon choix pour une configuration dédiée au jeu quand on dispose d’un budget de 130 à 230 € pour le couple CPU + GPU. En dessous de ce seuil, un APU Trinity semblerait préférable. Au-dessus de ce plafond, on risque de déséquilibrer sa configuration au point de rendre certains titres injouables quand bien même on opterait pour une carte graphique haut de gamme.

Le dernier obstacle pour les dual core Ivy Bridge tient aux anciennes architectures d’AMD : on trouve encore plusieurs Athlon II X4 et Phenom II X4 à moins de 100 euros sachant qu’ils ont quatre cores et peuvent être overclockés. Un Athlon II X4 640 à 3 GHz face à un Celeron/Pentium entrée de gamme tient-il la route pour jouer, ou bien serait-il en retrait comme un Core 2 Quad Q9550 à fréquence d’origine ? Un prochain article nous permettra d’opposer les processeurs que l’on a vu aujourd’hui à plusieurs quad core Athlon II, Phenom II et FX, avec et sans overclocking.

Nous sommes impressionnés par le fait que l’architecture Core 2, tout particulièrement les processeurs 45 nm réunis pour cet article, ne soit pas devenue franchement obsolète malgré son âge. Cependant, nous regrettons qu’Intel ne commercialise plus de processeurs entrée de gamme à fort potentiel d’overclocking comme les Celeron et Pentium de l’époque. Les avancées en termes de performances threadées, bande passante mémoire, rendement et fonctionnalités sont bien là, mais il y a de quoi être déçu quand on voit un Core 2 Duo âgé de cinq ans faire aussi bien si ce n’est mieux qu’un dual core récent. Bien entendu, nous ne perdons pas de vue le fait que l’E8400 a été lancé à 180 euros, soit environ trois fois plus que le Pentium G2020, mais il serait tout de même amusant de désactiver deux cores de l’i5-3570K pour voir comment un « Pentium K » se serait comporté.

Enfin, nous avons pu constater qu’un Core 2 Quad (Yorkfield) overclocké distance facilement le dernier Core i3 en date dans bon nombre de programmes de transcodage et productivité. Pour peu que l’on augmente suffisamment sa fréquence, un Q9550 parvient même à rejoindre le Core i3-3225 sur les jeux optimisés multithread.

Inclus comme simple témoin, le Core i5-3570K est intouchable. Sans rival ou presque à fréquence d’origine par les autres processeurs réunis, son potentiel d’overclocking lui permettra sans aucun doute de bien vieillir lui aussi.

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