Windows 10 vs Windows 11 : quelles performances pour un PC classique ?

Quatre mois après sa sortie, où en est Windows 11 ? D’abord ravalé au rang de simple mise à jour visuelle, puis conspué pour de supposées performances en demi-teinte par rapport à son prédécesseur, il reste encore largement auréolé de mystères, et sa migration ne va pas de soi. Nous avons voulu le soumettre à une série de tests et de comparatifs représentatifs d’un cas classique, pour mieux estimer son intérêt aujourd’hui.

Alors Windows 11, vous y avez déjà goûté ? Quatre mois après sa sortie, difficile d’avoir un son de cloche officiel de son taux d’adoption. Panos Panay, le responsable en chef du système, parle d’une migration « deux fois supérieure à celle de Windows 10 », avec un taux de satisfaction « jamais atteint par une version précédente » et jusqu’à « trois fois plus de trafic enregistré sur le Microsoft Store réinventé ». Du côté de Redmond, pas de panique ni de malaise : Windows 11 atteindrait déjà son rythme de croisière, les utilisateurs se bousculeraient pour l’adopter.

Image 1 : Windows 10 vs Windows 11 : quelles performances pour un PC classique ?
Crédit : Galaxie Media / Jean-Marc Delprato

Quatre mois après sa sortie, les commentateurs les plus optimistes parlent plutôt d’un taux d’adoption de l’ordre de 9 % parmi les 1,4 milliard d’utilisateurs de l’écosystème Windows. C’est en tout cas la conclusion du cabinet AdDuplex, à travers un sondage portant sur 60 000 participants. Du côté des entreprises, le marché semble moins enclin à la nouveauté : le cabinet de conseil Lansweeper parle d’un taux de … 0,21 % seulement parmi ses dix millions de clients étudiés. Principal écueil à la migration pour ce type d’utilisateurs : les exigences matérielles croissantes, qui laissent sur le carreau bon nombre de PC d’entreprises.

À lire > Windows 11 : visite guidée du nouveau système de Microsoft

Migrer vers Windows 11 : la difficile résignation de se priver de Windows 10

En se penchant sur les statistiques d’utilisation de Steam, il y a toutefois lieu de se ranger à la chapelle la plus optimiste. En janvier 2022, Windows 11 atteint en effet 13,56 % de parts de marché sur la plateforme de Valve (+3,41 % en un mois), contre 77,82 % pour Windows 10 (-3,92 %). Il aura fallu cinq mois, à Windows 10, pour atteindre un taux d’adoption de 9 %, fin 2015.

Mais il y a six ans, adopter Windows 10 revenait à quitter Windows 8/8.1, autrement dit à passer d’un brouillon mal fini qui jonglait entre les balbutiants nouveaux formats de tablettes et de PC hybrides (souvenez-vous, le menu Démarrer qui s’affichait en plein écran et qui constituait une douloureuse rupture visuelle !), à un système sobre, stable, souple et performant. En 2022, passer à Windows 11 revient aujourd’hui à changer une équipe qui gagne ; on sait ce qu’on quitte, on ne sait pas ce qu’on va trouver.

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Mais y perd-on, au juste ? Toujours dans son article, Panos Panay évoque « la nouvelle ère du PC », initiée par le contexte de la pandémie et du télétravail généralisé. Les contingences nous ont davantage poussés à utiliser notre ordinateur personnel pour un ensemble de tâches qui relèvent tout autant de la sphère privée que professionnelle. Microsoft parle d’une « approche hybride » qui serait au centre de Windows 11 à travers un ensemble de fonctionnalités, au premier rang desquelles figure l’intime intégration de Teams à la barre des tâches, un outil que beaucoup d’utilisateurs ont découvert durant l’épidémie de Covid-19. Mais Panos Panay évoque également les nouveaux modèles de distribution et de divertissement, l’apprentissage, la télémédecine ou le boum des achats en ligne. Autant de besoins qui seraient pleinement intégrés à Windows 11, au point de susciter un “engagement” supérieur de 40 % de la part de ses premiers adopteurs, par rapport à Windows 10.

Difficile, face à ces constats, de ne pas être tenté de prendre le train en marche. D’autant plus que Windows 10 a connu une longévité sans précédent (la plus grande de l’histoire de Windows !), en ayant perduré plus de six ans – nous n’avions pas l’habitude de rester aussi longtemps sur la même version du système. La soif du changement commençait à nous gagner, il faut le reconnaître. Et tant pis pour le vœu pieux de Microsoft, formulé il y a donc six ans, de faire de Windows 10 le socle définitif de son système d’exploitation.

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Mais voilà, difficile de bousculer les habitudes, aussi. Paru le 5 octobre 2021, Windows 11 n’a pas connu de chaleureuses embrassades à son entrée (les masques mettent à mal l’usage, il faut dire). Jusqu’à 15 % de performances en moins pour les processeurs AMD, des exigences matérielles qui évincent quantité d’utilisateurs… De vrais choix stratégiques, mais aussi des rumeurs ou de premiers couacs au lancement, qui ont écorné l’image de marque du système.

La récente communication de Microsoft ne l’a pas explicitement évoqué, mais les nouveaux modèles de distribution imposent en effet de nouvelles mesures de sécurité (VBS, Virtualization Based Security et HVCI, Hypervisor-Enforced Code Integrity), qui se traduisent sous Windows 11 par l’obligation de disposer d’un module de sécurité TPM 2.0, pour « une sécurité renforcée de près de 60 % » contre les malwares et ransomwares. Un indéniable argument, qui s’est toutefois traduit par une vraie baisse des performances sur nos premiers tests à la sortie. Sur 13 benchmarks, Windows 11 est en moyenne plus lent de -2,84% (VBS et HVCI désactivés), -5,81% (VBS activé, HVCI désactivé) et -6,49% (VBS et HVCI activés) que Windows 10 (VBS et HVCI désactivés).

À lire > Windows 11 vs Windows 10 : les performances à la loupe

Windows 11 : les performances sur une configuration classique

Ces premiers résultats concernaient toutefois une situation quasi-théorique, à savoir la comparaison entre un Windows 10 et un Windows 11 parfaitement neufs et fraîchement installés à partir de leur ISO. Ils s’établissaient surtout dans un contexte de pure nouveauté, avec les autres acteurs du marché qui n’étaient pas encore entrés en ordre de bataille.

Pour toutes ces raisons, nous avons voulu confronter Windows 11 à une série de scénarios, quatre mois après sa sortie, pour mieux comparer ses performances réelles en situation. 

  • Scénario 1 : un PC sous Windows 10 sérieusement encrassé. Nous partons d’une même plateforme de test qui tourne sous Windows 10 depuis plusieurs années. Elle a ainsi accumulé des milliers d’heures d’usage, sans reformatage depuis trois ou quatre ans, elle a connu des dizaines d’installation et désinstallation de logiciels plus ou moins obscurs, et le système a subsisté en l’état au gré des remplacements de composants (carte mère, processeur, RAM, carte graphique…). Il s’agit toutefois d’un candidat officiellement éligible à la migration vers Windows 11.
  • Scénario 2 : la migration brute vers Windows 11. Notre plateforme de test étant éligible à la migration vers Windows 11 via Windows Update, nous procédons au changement de système (sans écraser les données ni les applications). Nous relevons alors l’ensemble de ses performances, de la même manière qu’à l’étape précédente, sans avoir retouché quoi que ce soit après l’opération.
  • Scénario 3 : le nettoyage de Windows 11. Nous procédons ensuite à un nettoyage manuel de la situation, des opérations classiques (nettoyage des applications installées, nettoyage des logiciels s’arrogeant le droit de démarrer en même temps que Windows, etc.). L’enjeu consiste ici à vérifier dans quelle mesure Windows 11 se prête à ce type d’exercice, et quel niveau de performances on est en droit d’attendre à l’issue de ce ménage de printemps.
  • Scénario 4 : l’installation de zéro de Windows 11. Nous comparons enfin les résultats précédents avec l’installation “propre” de Windows 11 à partir de sa dernière ISO, sur la même machine, en reformatant le SSD. 

Notre plateforme de test est composée d’un processeur AMD Ryzen 7 3700X sur une carte mère Asus TUF Gaming X570-Plus Wi-Fi, avec 2×16 Go de mémoire Corsair Vengeance LPX DDR4 3200 MHz et une carte graphique Nvidia GeForce RTX 3070 Ti. Côté refroidissement, nous nous contentons ici d’un ventirad Noctua NH-U12S, avec un bloc d’alimentation Seasonic Focus GX-850 dans un boîtier Fractal Design Meshify C. Du côté du stockage, le système est installé sur un SSD SanDisk Ultra 3D de 1 To.

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L’idée est de répondre à cette question : si mon PC tourne déjà correctement sous Windows 10 depuis des années, ai-je intérêt à basculer vers Windows 11 ? Et si oui, quel devrait être mon niveau d’implication ? Devrais-je sauvegarder au préalable tout mon système, afin de le restaurer après une installation propre, ou puis-je me contenter de la migration classique, en conservant mes documents, applications et paramètres, quitte à améliorer manuellement la situation par mes propres moyens afin de m’éviter de reconstruire le système ?

Pour en avoir le cœur net, nous avons soumis notre machine de test à 33 benchmarks représentatifs de la bureautique, du multimédia, de la conception 3D, des applications scientifiques, du développement, de la CAO ainsi qu’à une série de jeux vidéo récents. Sous Windows 10, la machine évolue sous la version 21H2 19044.1526 et sous Windows 11, la version 21H2 22000.493, dans les éditions Professionnelle 64-bits.

DomaineBenchmark
Bureautique– PCMark 10
Multimédia & 3D– Cinebench R20
– Blender
– Handbrake
– LuxRender
– Maya
– 3ds Max
CAO– CalculiX
– WPCcfd
– Rodinia (CFD)
– CATIA
– Creo
– Showcase
Applications scientifiques– LAMMPS
– NAMD
– Rodinia (heatwall, lavamd, hotspot, srad)
– Convolution
– FFTW
– Kirchhoff Migration
– Poisson (OpenMP)
– SRMP
Développement– 7zip
– Octave
– Python 3.6
Jeux vidéo– 3DMark Fire Strike
– 3DMark Time Spy
– 3DMark Night Raid
– Metro Exodus QHD, Extreme, RTX On, DLSS Off
– Assassin’s Creed Valhalla QHD, Ultra
– Watch Dogs: Legion QHD, Extreme
– Marvel’s Guardians of the Galaxy QHD, Extreme
– Far Cry 6 QHD, Extreme
Démarrage– Temps relevé avec BootRacer

À savoir > Dans une future mise à jour de ce dossier, nous déclinerons le même principe à un PC portable classique, dans le but de tester en plus l’impact sur l’autonomie.

En guise de nettoyage, pour le scénario 3, nous avons procédé à une série d’actions classiques :

  • suppression des applications inutiles et obsolètes ;
  • nettoyage des applications qui s’arrogent le droit de démarrer en même temps que Windows ;
  • mise à jour des pilotes ;
  • libération de l’espace disque ;
  • recherche de malwares ;
  • dépoussiérage physique du boîtier du PC et de ses composants et ventilateurs ;
  • nous n’avons pas poussé jusqu’au changement des paramètres visuels (suppression des animations, des effets de transparence, de l’affichage des fenêtres durant leur déplacement, etc.), qui seraient un peu impropres sur une RTX 3070 Ti !

En revanche, pour le scénario 4, nous n’avons pas procédé à la vérification des pilotes, le système a été testé à son premier démarrage. Dans tous les cas, VBS et HVCI sont désactivés.

Windows 11 vs Windows 10 : Bureautique

Nous commençons par simuler les usages classiques en matière de bureautique, à l’aide de la suite PCMark 10. Traitement de texte, tableur, vidéoconférences… Ces tests révèlent les performances dans des applications standards.

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On évolue ici dans un mouchoir de poche, avec des résultats compris entre -1,5% et +3,8% par rapport à notre situation initiale. Mauvaise nouvelle d’emblée, pour ces tâches ultra-classiques et réservées à un usage professionnel, la migration vers Windows 11 s’accompagne d’emblée d’une (très) légère marge de manœuvre en moins. C’est toutefois l’un des très rares exemples de ce retrait, lequel pourra être assez simplement corrigé pour atteindre de meilleures performances à la suite d’un nettoyage manuel. La situation reste toutefois assez similaire avec l’installation fraîche de Windows 11, signe du très grand rapprochement entre les deux versions du système.

Windows 11 vs Windows 10 : Multimédia & 3D

Autre catégorie maîtresse, le multimédia et la création 3D tirent parti des multiples cœurs de nos processeurs actuels et des calculs parallélisés avec le GPU. Nous testons ici plusieurs applications représentatives, comme Cinebench ou Handbrake (compression vidéo), mais aussi les outils de modélisation Maya ou 3ds Max.

Image 9 : Windows 10 vs Windows 11 : quelles performances pour un PC classique ?

L’écart se resserre ici encore plus, avec aucun scénario qui ne vient empirer la situation que l’on connaissait à l’origine. L’écart entre le nettoyage manuel et l’installation propre de Windows 11 s’explique par le fait de n’avoir pas modifié quoi que ce soit, à l’issue de cette dernière étape. Dans les deux cas, VBS et HVCI sont désactivés, mais le nettoyage a aussi consisté en la mise à jour de tous les pilotes de la machine, contrairement au scénario n°4 où l’on teste dès le premier démarrage.

Windows 11 vs Windows 10 : Jeux vidéo

C’est le sujet qui fâche : Windows 11 empiète-t-il sur les performances des configurations orientées jeux vidéo ou non ? Que l’on soit un streamer professionnel, un joueur régulier ou occasionnel, perd-on en qualité et en FPS sur les titres les plus exigeants ?

Image 10 : Windows 10 vs Windows 11 : quelles performances pour un PC classique ?

En moyenne sur les trois tests de référence de 3DMark, Windows 10 et Windows 11 jouent vraiment jeu égal. L’écart de performances se joue dans un mouchoir de poche, avec une très légère avance du dernier système en date, y compris dès la sortie de la migration.

Image 11 : Windows 10 vs Windows 11 : quelles performances pour un PC classique ?

Face aux jeux, en situation concrète, un bilan vraiment positif se dessine : non, Windows 11 n’écorne pas les performances en matière de jeux vidéo, bien au contraire. Contrairement à toutes attentes, la simple migration vers Windows 11 sans autre opération nous a fait gagner 5 images par seconde en moyenne (et en IPS maximum) dans une série de titres récents. Même le pourcentage d’IPS minimum grimpe de près de dix points, ce qui garantit une meilleure fluidité en toutes circonstances.

Un point important à signaler : notre machine de test embarque un processeur AMD Ryzen 7 3700X et n’a pourtant pas connu de sérieux goulets d’étranglement suite à la mise à jour. Mieux encore, notre intervention est restée minime : si le scénario 3 prend en compte la mise à jour de tous les pilotes (dont le flashage du firmware de la carte mère, celui-ci ayant évolué depuis la situation du scénario 1) ainsi que le lancement de Windows Update, le scénario 4 ne s’est pas attardé sur ces opérations. On peut donc penser que Microsoft a inclus dans la dernière version disponible de l’ISO sur ses serveurs les différents correctifs signés AMD, pour rectifier le sort de ses processeurs.

Windows 11 vs Windows 10 : Durée de démarrage

Attention, les chiffres vont prêter à sourire mais c’est le cadre du premier scénario : sous Windows 10, nous avons relevé un temps de démarrage opérationnel (avant d’avoir la main) de 56,67 secondes avec l’outil BootRacer. Difficile de faire pire, on l’avoue, la faute à quantité de logiciels s’étant arrogés le droit de démarrer en même temps que le système, mais le chiffre reste représentatif d’une vraie tendance après des années d’encrassage. Comment se comporte Windows 11 face au temps de démarrage ?

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Premier heureux constat : la migration vers Windows 11 nous aura fait gagner près de neuf secondes de temps de démarrage, sans autre intervention. Mais il y a fort à parier que la différence tienne essentiellement au remplacement et nettoyage des fichiers système (qui se partagent, en partie, entre les deux éditions), auquel vous seriez également parvenu en restant sous Windows 10 et en appliquant une “réinitialisation” de votre PC (Paramètres > Mise à jour & sécurité > Récupération).

Le nettoyage divise heureusement par deux la durée totale, ce qui nous permet d’explorer le nouvel agencement des paramètres système. Sous Windows 11, après avoir déroulé le menu Démarrer, vous êtes en effet invité à cliquer sur Paramètres puis sur Applications et sur Démarrage, dans une arborescence qui ne vous fait pas quitter les autres catégories. Vous retrouverez toutefois toujours des paramètres équivalents dans le Gestionnaire de tâches (Ctrl+Maj+Echap), à l’onglet Démarrage. L’installation “propre” est évidemment la plus rapide, mais elle aussi dépourvue des applications que vous seriez susceptible d’installer par la suite. Le résultat pourrait passer sous les vingt secondes, en retirant les logiciels préinstallés (“bloatwares”) et en allant plus loin encore dans le nettoyage.

Windows 11 vs Windows 10 : Applications scientifiques

Les applications scientifiques convoquent en particulier la puissance de calcul du processeur. Discerne-t-on des différences notables à ce niveau, dans le support et la manière de gérer le CPU à travers les deux versions du système ?

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Contre toute attente, c’est l’un des domaines où les différences s’expriment le plus notablement, avec une variation jusqu’à +7% en matière de performances, et déjà proche de +4% par la simple migration sans autre modification. Dans le détail, c’est surtout avec le benchmark Convolution (calcul de transformations d’images) que les écarts sont les plus importants, ainsi qu’avec Rodinia (calcul parallèle). S’il ne paraît pas invraisemblable de tutoyer les résultats du scénario 3 en nettoyant Windows 10, une bonne nouvelle s’impose : même avec un processeur AMD fortement sollicité, les performances de Windows 11 ne sont pas en berne.

Windows 11 vs Windows 10 : Développement

Parmi les benchmarks liés aux outils de développement, nous avons associé la compression 7-zip, qui avait déjà fortement entaché les résultats de notre étude “à chaud” parue à la sortie de Windows 11. Qu’en est-il en situation concrète ?

Image 14 : Windows 10 vs Windows 11 : quelles performances pour un PC classique ?

C’est le seul scénario où Windows 11 est vraiment au-dessous de Windows 10, même après un nettoyage et en comparant avec une version “encrassée” du PC. L’écart entre le scénario 1 et 2 est même de 17 % si on le réduit à la compression 7-zip. Les fonctions de sécurité sont-elles intimement liées à ce résultat ? Les principales d’entre elles ont pourtant été désactivées (ou plus précisément : on a vérifié qu’elles n’étaient pas activées) au cours de la migration ou à l’issue de l’installation fraîche.

C’est l’un des points de vigilance de ces prochains mois, que nous nous empresserons de vérifier dans un scénario analogue autour d’un PC portable cette fois.

En conclusion

Alors Windows 11 pénalise-t-il autant les utilisateurs que le prétend la rumeur, lancée dès son annonce en juin dernier ? On peut aujourd’hui tordre le cou à cette idée : non, quatre mois après son lancement, la migration vers Windows 11 ne va pas entamer vos performances en matière de jeux vidéo ou d’applications bureautiques. Il n’y a pas non plus lieu d’ajouter “bien au contraire”, l’écart avec Windows 10 restant faible, mais les cas d’usage sont nombreux où les résultats dans un scénario concret démontrent une (légère) prédomination de Windows 11.

À vrai dire, les deux systèmes se partagent un nœud commun : les deux builds étudiées sont respectivement numérotées 10.0.19044.1526 (Windows 10) et 10.0.22000.493 (Windows 11), un signe qui trahit leur grand rapprochement. Et qui participe, finalement, à échauder les utilisateurs face à une proposition apparemment jetée en toute hâte, qui leur serait imposée par le marketing.

En effet, le sentiment d’être poussé à la migration, avec une nouvelle version du système révélée en grande surprise après un projet avorté (Windows X, pour les appareils hybrides) et un peu poussée au forceps, s’est naturellement muté en méfiance. À travers ces scénarios, nous avons voulu vérifier où en est le système de Microsoft quatre mois après son lancement. Les autres acteurs du marché semblent en ordre de bataille : la parution de pilotes spécifiques, et l’intégration des derniers correctifs, semble correctement actée et profite déjà à tous. Au point de se traduire par quelques précieuses images par seconde supplémentaires, dans une série de jeux vidéo récents. Nous ne découvrons évidemment pas aujourd’hui que Windows se prête au nettoyage et qu’un PC, ça s’entretient, mais on peut l’affirmer : Windows 11 ne vient pas écorner, par essence, vos performances.

L’autre versant du dossier consistait à vérifier la meilleure façon de migrer vers Windows 11. En l’état, et avec les outils et le mode de distribution proposés par Microsoft, la simple migration via Windows Update suivie d’un sérieux nettoyage manuel suffisent à garantir de meilleures performances qu’avec Windows 10, sur notre plateforme de test. Nous ne manquerons pas de compléter très rapidement le verdict avec le test d’un PC portable accusant un plus grand retard technologique, mais nous pouvons l’affirmer : vous pouvez vous épargner des heures de réinstallation d’applications et de restauration de documents, dans un cas comme le nôtre.