Nintendo Switch 2 : à quoi s’attendre pour la future console de jeu du géant nippon ?

Après plus de six années de règne et un succès colossal, la Nintendo Switch va bientôt tirer sa révérence. En effet, tout porte à croire que la marque japonaise prépare une nouvelle machine pour 2024. Une simple Switch 2 dans la continuité ?

Sommaire

Depuis sa sortie mondiale en mars 2017, la Nintendo Switch est devenue l’une des consoles les plus vendues de l’histoire avec 130 millions d’exemplaires écoulés un peu plus de six ans, . Seule la Nintendo DS et la Playstation 2 peuvent se targuer d’avoir fait mieux ; le succès de la Switch n’est donc pas à démontrer.

Toutefois, la console de Nintendo commence à montrer ses limites techniques, à l’image de la version Switch du récent Hogwarts Legacy. La firme japonaise plancherait donc sur une Nintendo Switch 2, apparemment dans la continuité, en dépit de l’échec de la Wii U. L’écart générationnel en matière de performances s’annonce toutefois bien plus élevé ici.

Étant donné la richesse de la ludothèque de la Switch, avec des jeux primés tels que Super Mario Odyssey ou encore The Legend of Zelda: Breath of the Wild, se pose aussi la question de la rétrocompatibilité.

Nintendo Switch
© Nintendo

Nous serons sûrement bientôt fixés, puisque l’hypothèse d’un lancement d’une Switch 2 en 2024, potentiellement accompagnée d’une nouvelle DS, est désormais bien documentée. Beaucoup misent sur la première moitié de l’année mais une sortie dans le courant du mois de septembre serait plus probable.

Plus la date de sortie se rapproche plus le spéculation autours de la nouvelle console sont nombreuses. Nous faisons le point sur les conjectures les plus crédibles.

Quelle date de sortie pour la Switch 2 ?

À la Gamescom, Nintendo aurait présenté sa création à quelques privilégiées (presse, développeurs), démos techniques à l’appui. Ce serait le signe que la sortie est proche : peut-être pas dès 2023, mais assurément en 2024.

Déjà fin juin, Shuntaro Furukawa, président de Nintendo, faisait une allusion directe à la Switch 2 à propos des comptes Nintendo. À cette déclaration se sont ensuite ajoutées des informations en provenance de Foxcon, puis de Pixart : dans leurs rapports financiers, ces deux sociétés, fournisseurs historiques de pièces pour les consoles de la firme nippone, font état d’une nouvelle machine prévue en 2024. Dans les deux cas, il est plus précisément question d’une sortie de la Switch 2 au cours du premier semestre 2024.

Pour aller dans ce sens, un revendeur chilien a récemment listé la console sur son site. Si l’on se fie à la date de livraison annoncée par le revendeur, la Switch 2 serait disponible dans le courant de l’année 2024.

De plus, lors d’un échange avec les investisseurs, Nintendo a annoncé que la Switch, première du nom, sera supportée jusqu’en 2025. D’ordinaire, les constructeurs sortent leur nouvelle console avant d’arrêter la publication de jeu sur la génération précédente. Ainsi, il serait logique de voir débarquer la Switch 2, un an avant l’arrêt de la console actuelle.

De fait, certains partenaires de Nintendo auraient déjà des kits de développement en leur possession.

Nintendo Switch

Avec paire de Joy-Con Rouge Néon et Bleu Néon

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Switch 2 : toujours une console hybride ?

L’une des principales interrogations concernant la future console est Switch 2 ou nouveau concept ? Nintendo peut simplement lancer une version plus puissante de sa console, tout en conservant le caractère hybride de la machine ; ou alors, revenir vers une console de salon traditionnelle.

Difficile de nier que l’une des principales forces de la Switch réside dans son hybridité : beaucoup d’utilisateurs plébiscitent cette console simplement parce qu’elle leur permet de jouer dans les transports par exemple, puis de poursuivre simplement leur session en mode docké sur téléviseur une fois chez eux.

Image 2 : Nintendo Switch 2 : à quoi s'attendre pour la future console de jeu du géant nippon ?
La Switch actuelle (modèle non-OLED) et son dock – © Nintendo

Opter pour une console 100 % portable ou 100 % console de salon pourrait ainsi être perçu par beaucoup comme une régression et limiter l’attrait de la future machine. À notre avis, il serait très difficile pour Nintendo de se passer du concept même de Switch et de revenir en arrière. En outre, une « simple » console de salon se prendrait de plein fouet la concurrence des PlayStation 5 et Xbox Series X / S ; Nintendo n’a peut-être pas envie de s’aventurer sur ce terrain. Naturellement, les ingénieurs de l’entreprise ont peut-être une idée nouvelle en tête pour nous surprendre.

Des kits de développement fournis à certains partenaires : retour à une dalle LCD ou écran OLED ?

Selon les sources de VGC, les kits de développement de la nouvelle console Nintendo sont déjà chez les développeurs. Malheureusement, la publication ne donne aucun indice sur la puissance des kits en question. Elle révèle néanmoins plusieurs informations clefs.

La première, c’est le maintien d’une prise en charge des cartouches de jeu : la nouvelle console de Nintendo supporterait toujours les jeux physiques.

La seconde concerne l’écran – et valide donc l’hypothèse d’une console conservant son aspect hybride et autonome. Alors que Nintendo a lancé une version OLED de la Switch en octobre 2021, la Switch 2 pourrait retrouver un écran LCD afin de minimiser les coûts de production et par extension, le prix de vente de la machine. Cette allégation est toutefois à prendre avec des pincettes : elle a été récemment contredite par un rapport évoquant des commandes de dalles OLED passées auprès de Samsung Display.

La troisième a trait à la présentation qui s’est tenue à la Gamescon. Le média évoque au moins deux démos techniques : l’une de Zelda BOTW à des fréquence d’image et définition bien supérieures à celles de la Switch, mais surtout de The Matrix Awakens. Cette démo technique Unreal Engine 5, présentée en 2021 sur PlayStation 5 et Xbox Series pour illustrer la puissance des consoles de 9e génération ainsi que la qualité de rendu du moteur d’Epic Games, impliquait à la fois du ray tracing et du DLSS.

La question de la rétrocompatibilité et du Nintendo Online

Une autre grande interrogation concernant la Switch 2 est la rétrocompatibilité. Cette décision relève surtout d’un choix commercial, mais aussi matériel. Selon une rumeur récente partagée par le Youtubeur Doctre81 la nouvelle console de Nintendo serait bel et bien rétrocompatible.

En effet, la future console de Nintendo pourrait adopter une toute nouvelle conception de SoC. Celle-ci serait susceptible de rendre une rétrocompatibilité directe impossible avec les jeux conçus pour Tegra X1 ; cette puce lancée en 2015 mobilise des cœurs CPU Arm et un processeur graphique basé sur l’architecture Maxwell.

Seulement vous l’imaginez, il n’y a là rien d’insurmontable. Nintendo a quatre options pour proposer la rétrocompatibilité.

La première n’est autre que l’émulation, comme le font les Xbox Series X / S. Principale limite : un hardware suffisamment puissant.

La seconde, la plus évidente, est un mode de support natif, décidé en amont avec NVIDIA. La quantité de travail nécessaire dépendrait fortement des caractéristiques du futur SoC.

La troisième option est l’intégration du SoC Tegra X1, en plus du SoC principal, au sein de la nouvelle console. Cela aurait des répercussions sur la facture. Seulement il y a deux précédents chez Nintendo : la Wii pour les jeux GameCube, et la GBA pour les jeux GB.

Une autre méthode de prise en charge pourrait être logicielle, avec des mises à jour appliquées à chaque jeu. Seulement avec plus de 4000 titres, nous supposons que seuls quelques-uns y auraient droit.

Enfin, la rétrocompatibilité pour les jeux physiques serait bien sûr conditionnée par le format des cartouches. Or, si nos confrères VGC ont confirmé un support physique, ils n’ont pas précisé pour quel format.

Une transition en douceur grâce au Nintendo Online

Lors d’une réunion avec les investisseurs qui s’est tenue en juin, Shuntaro Furukawa a détaillé comment Nintendo envisageait de conserver ses joueurs.

Au cours de celle-ci, le président de l’entreprise a déclaré que la transition vers la prochaine génération s’appuierait en grande partie sur le compte Nintendo et le Nintendo Online. Shuntaro Furukawa a expliqué que par le passé, le matériel était l’unique moyen pour l’entreprise de maintenir le lien avec les clients, et que la sortie d’une nouvelle console signifiait rebâtir cette relation à partir de zéro.

Or, désormais, avec 290 millions de comptes Nintendo, le lien ne se fait plus seulement par le biais du hardware. « Dans le cadre de la transition de la Nintendo Switch vers la console de nouvelle génération, nous souhaitons nous assurer que les clients peuvent effectuer une transition en douceur tout en continuant à utiliser leurs comptes Nintendo », a expliqué Shuntaro Furukawa.

Vous en conviendrez, à ce stade, ces termes restent relativement vagues et n’explicitent pas comment Nintendo envisage cette « transition en douceur ».

La Wii U, un cas de jurisprudence pour Nintendo ?

Quoi qu’il en soit, l’expérience Wii / Wii U pourrait dissuader Nintendo de proposer une « simple » Switch 2. La Wii U reste à ce jour l’un des plus gros flops de la marque, avec à peine plus de 13 millions de consoles vendues, contre plus de 100 millions pour la Wii.

Les raisons de cet échec sont multiples. Les clients n’ont peut-être pas tous compris les différences entre les deux consoles. Ou alors, ils ont simplement jugé que la première console répondait amplement à leurs besoins.

Dans tous les cas, Nintendo a probablement appris de ses erreurs. Gageons que si Switch 2 il y a, elle sera suffisamment différente de la Switch pour se différencier et susciter le désir des clients.

Une Switch 2 plus performante, mais dans quelle mesure ?

La console de Nintendo est propulsée par une puce Nvidia Tegra X1 / X1+ selon la version. Cette puce n’est plus de première jeunesse : sortie en 2015, elle possède un GPU GM20B, à 256 cœurs, sous architecture Maxwell, et quatre cœurs CPU ARM Cortex-A57, dont la conception remonte à 2012. TSMC grave le Tegra X1 en 20 nm, le X1+ en 16 nm.

Image 3 : Nintendo Switch 2 : à quoi s'attendre pour la future console de jeu du géant nippon ?
Le die du Tegra X1 (Fritzchens Fritz – CC0 1.0)

Forcément, en 2023, à l’ère des GPU Ada Lovelace en 4 nm et de l’architecture Armv9, il y a de la marge pour élaborer une console bien plus puissante, même dans la limite d’un SoC à 15 W de TDP, et sans faire exploser les coûts de fabrication (d’après certains analystes, Nintendo aurait en tête un prix de vente de 400 dollars pour sa future console). Par ailleurs, l’intégration de technologies type DLSS donnerait un gros coup de pouce à la prochaine console de Nintendo pour proposer de la 4K upscalée sur téléviseur.

Une Switch 2 aussi puissante qu’une PlayStation 4 ?

À propos du SoC, une fuite de septembre 2022 évoquait un SoC Tegra 239. Cette puce aurait 2 048 cœurs CUDA, pour des performances FP32 de 4 TFLOPS. La dernière indiscrétion est moins optimiste, puisqu’elle évoque plutôt 1 280 cœurs GPU.

Quoi qu’il en soit, il faut tabler sur une puissance bien inférieure aux 10 TFLOPS des Playstation 5 et Xbox Series X. Au mieux, une puissance de 4 TFLOPS équivaudrait à celle d’une Xbox Series S. Ce serait déjà beaucoup pour une console portable grand public : le cas échéant, la Switch 2 serait environ 10 fois supérieure à celle de la Switch actuelle ; autrement dit, le bon générationnel serait bien au rendez-vous.

Concernant le CPU et la RAM, les rumeurs suggèrent 8 cœurs Cortex-A78 et 12 Go de RAM. Là encore, ce serait un bon considérable par rapport aux 4 cœurs Cortex-A57 et 4 Go de RAM de la Switch.

En outre, la prise en charge du NVIDIA DLSS et du ray tracing par le SoC, a priori sous architecture Ampere (GeForce RTX 30 Series), semble bien au programme, comme illustré par la démo UE5 The Matrix Awakens. Il faudrait faire une croix sur le DLSS 3.5 en revanche.

Pour finir, dans le contexte de l’arrivée de la franchise Call of Duty sur une console Nintendo Nintendo, des propos adressés par Bobby Kotick au président de Nintendo ont apporté des précisions sur la puissance de la future console Nintendo.

Dans un document, le PDG évoque, à propos d’une “nouvelle génération de Switch”, un alignement sur les performances des consoles de 8e génération ; autrement dit, des PlayStation 4 et Xbox One. La version standard de la PlayStation délivre 1,8 TFLOPS ; la Xbox One de base, 1,3 TFLOPS. Les Xbox One X et PlayStation 4 Pro, toujours considérées comme des consoles de 8e génération, montent toutefois à 6 TFLOPS et 4,2 TLFOPS respectivement. Autant dire que le curseur est large.

Sur la base de tous ces éléments et spéculations, Digital Foundry a simulé les performances d’une Switch 2 armée d’un SoC T239 à 1534 cœurs dans plusieurs jeux en prenant comme sujet une GeForce RTX 2050. Effectivement, ce GPU partagerait plusieurs similitudes avec la puce custom.

Switch 2 : une console dans la continuité ?

Pour résumer, concernant le concept, nous ne sommes bien sûr pas à l’abri d’une surprise de la part de Nintendo. Néanmoins, vous l’aurez compris, la future machine paraît bien partie pour conserver son caractère hybride ; aussi parce que cette caractéristique est un bon moyen de se différencier et de jouer sur deux tableaux.

Plus récemment, un brevet de Nintendo a mis au goût du jour une nouvelle console dotée de deux écran. Néanmoins, la firme japonaise a rapidement mis fin aux rumeurs sur la Switch 2. Lors d’un échange officiel avec les investisseurs, le PDG Shuntaro Furukawa a précisé qu’un brevet ne garantit en rien la présence d’une technologie au sein de la Nintendo Switch 2. Pour autant, il n’a pas complètement fermé la porte à cette idée. De quoi laisser subsister le doute.

Grâce à sa légèreté et à son autonomie, la Switch est une excellente console portable. C’est aussi une bonne console de salon, qui remplit parfaitement son rôle de console familiale, en offrant notamment la possibilité de jouer jusqu’à huit en local. Au fond, la Switch n’a qu’un gros défaut en 2023 : son hardware obsolète. Le remède le plus efficace et le moins risqué : une Switch 2 armée d’un SoC plus puissant. Associée au DLSS, une puce nouvelle génération permettrait d’améliorer la qualité visuelle par rapport à la machine actuelle, et bien sûr d’augmenter le framerate et / ou la définition (les deux idéalement).

Dans tous les cas, prenez les conjectures de ce papier avec une certaine prudence. Elles résultent essentiellement de petites phrases glanées çà et là ; les faits avérés restent peu nombreux. Pour l’instant, Nintendo ne laisse rien filtrer.

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